Bien-être
LE BIEN-ÊTRE DU CHIEN DE COMPAGNIE
Nous avons pris la responsabilité du chien au moment de son adoption. C'est donc à nous de répondre à son bien-être. Notre mode de vie est-il adapté au bien-être du chien ? Quels sont ces besoins ?
1/ Les cinq libertés
Les Cinq Libertés ont été énoncés par le Farm Animal Welfare Council en 1992 et ont été repris dans la définition du bien-être animal de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
L'absence de faim, de soif est facile à mettre en place. L'absence de douleurs, de blessures et de maladies indiquent que l'animal doit être soigné dès que ces signes apparaissent.
Les autres notions peuvent être plus floues et dépendent de chaque individu.
2/ L'expression normale du comportement
Une étude a pu observer ces chiffres en moyenne sur un chien libre ( chien errant en Italie).
- Inactivité > 10H25.
- Interaction > 1H45.
- Marcher > 3H50.
- Courir > 1H20.
- Nourriture > 2H40.
- Vocalises > 1H20.
- Entretien > 2H.
- Jouer > 40 minutes.
Il faut également tenir compte des patrons moteurs génétiques du chien en fonction des races. Connaissez-vous les origines de la race de votre chien ?
Si non, nous pouvons en discuter ensemble et ainsi établir quels sont ses patrons moteurs. Je vous donne quelques exemples :
- un chien de berger aime contrôler le mouvement (on peut y répondre avec le treiball).
- un retriever aime transporter ( on peut y répondre avec les jeux de balle à compliquer).
- un cocker, un spaniel aime aller dans les broussailles (on peut le laisser y aller en promenade).
- un chien d'arrêt aime courir dans les champs (on peut le laisser y aller en promenade ).
- un chien nordique est plus indépendant et aime tirer ( on peut faire du cani-cross).
- un chien de travail aime obéir ( on peut lui faire quelques exercices tous les jours).
3/ L'absence d'inconfort
On parle ici du confort pratique ( il doit avoir des endroits où se coucher) mais surtout émotionnel. On parle donc de l'absence de stress de longue durée.
Le stress apparaît dès que l'individu fait face à un déséquilibre de son environnement. Il se décompose en trois phases :
- la phase d'alarme qui correspond à la perte de l'équilibre ( ex : mon chien a envie de faire ses besoins)
- la phase de résistance qui correspond aux comportements qu'il va adopter pour retrouver son équilibre ( il va demander à sortir, il va faire ses besoins derrière le canapé, etc.)
S'il y a incapacité à trouver une solution, le stress va persister, on parle alors de phase d'épuisement ( le chien ne peut pas sortir, il est seul dans un espace trop petit pour faire ses besoins).
Il est logique que le chien ressente, dans la journée ou lors des séances d'éducation, du stress. Ce stress doit être court. Le chien doit avoir les capacités de trouver une solution pour s'apaiser rapidement.
L'inconfort va donc se manifester si le chien ne peut pas réussir à s'adapter ( ex : un chiot de 2 mois qui doit se retenir 5h en caisse).
4/ L'absence de peur et de détresse
Là aussi, il est logique que le chien puisse traverser des phases de peur mais il doit être en capacité rapidement de retrouver son calme ( cf. Les émotions) et il doit pouvoir compter sur vous pour l'aider et l'apaiser.
5/ Évaluer son bien-être
Vous pouvez vous inspirer de la fiche "évaluation de la qualité de vie de votre chien" pour l'évaluer.
Dans tous les cas, sachez qu'un chien est en détresse, en stress intensif aura des troubles du comportements ( léchage au point d'enlever les poils et abîmer la peau, des chemins répétitifs, il tourne sur lui-même sans pouvoir s'arrêter...).
6/ Améliorer son bien-être
Pour améliorer son bien-être, on peut reprendre les domaines de l'évaluation :
Je laisserais le domaine physique à votre vétérinaire.
Pour le domaine psychologique, si votre chien a du mal à explorer les lieux inconnus, à aller vers les autres, c'est certainement par peur. Nous pourrons vous aider en séance pour le désensibiliser en douceur.
S'il présente des troubles du comportement, le bilan permettra d'identifier les causes et vous proposer des solutions personnalisés.
Il a besoin d'avoir des interactions avec son foyer mais il peut aussi aimer rencontrer d'autres personnes et des congénères.
Les séances en ville permettent de travailler la relation avec les passants, les récrés et les jeux libres permettent d'apprendre à interagir avec les autres chiens. Il apprend ainsi à mieux s'adapter et mieux communiquer avec différents individus.
Il a besoin de stimulations intellectuelles et physiques. Cela passe évidemment par les balades mais aussi par des exercices d'éducations, des activités de flair et de grignotage.
En promenade, gérer ses envies de renifler avec les ordres « attends / Vas-y » ou « tu laisses ? ». Pensez à l'autoriser autant que possible , attendez qu'il ait fini puis redémarrez. Sa fréquence cardiaque et ses émotions diminuent lorsqu'il sent.
A la maison, organisez des jeux de flair : en cachant des friandises dans le jardin, sous des balles ( lien vidéo https://youtu.be/633gClS9wmg ) , dans des boites en cartons, dans des stations de jeu, etc.
Utilisez les plans d’entraînements pour travailler des exercices d'obéissance et compliquer les exercices petit à petit. Vous pouvez aussi compliquer les jeux de balle ( cf fiche 
Compliquer les jeux (19.88 Ko)).
Enfin, utilisez ses envies de mâchouiller pour l'occuper lorsque vous ne pouvez pas être disponible pour lui ( sabots de veau, bois de cerf, jouets distributeurs...). C'est une activité saine et qui ne vous demande pas grande attention. Elle permet aussi au chien de gérer sa frustration que votre attention ne soit pas « sur lui ».
7/ Ne pas vous oublier
S'occuper d'un chien, l’éduquer, c'est parfois lourd, fatiguant. Vous avez le droit de passer le relais à un proche, de mettre votre chien en pension. Vous avez le droit de ne pas le promener tous les jours ( si vous avez un jardin). Prenez soin de vous, c'est indispensable pour vous et pour lui.
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